«Nous savons d’où nous venons mais nous ne savons pas où nous allons»

1 Dec 2015
Pascal Kama, délégué de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) à la conférence COP 21 à Paris, insiste sur la nécessité d’agir ensemble pour sauvegarder notre planète.

Pascal Kama, délégué de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) à la conférence COP 21 à Paris, insiste sur la nécessité d’agir ensemble pour sauvegarder notre planète.

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Pascal Kama

Nous savons d’où nous venons car l’histoire de la création a été racontée dans la Bible. Les scientifiques ont aussi fait leur récit de la création. Nous savons d’où nous venons car l’histoire du climat à travers les ères géographiques, les glaciations, les inter-glaciations, les périodes chaudes, les périodes froides, nous a été racontée. Mais où allons-nous ?

Cette question me préoccupe et nous préoccupe tous. Cette préoccupation, qui ne date de pas d’hier, est une des causes – je dirais même la principale –à l’origine de la Conférence des Nations-unies sur les changements climatiques. Mais notons aussi que ce n’est pas seulement les Nations-unies qui se préoccupent de la situation actuelle du climat. Il y a aussi les organisations religieuses. Parmi ces organisations, je veux citer la Fédération luthérienne mondiale, le Conseil œcuménique des églises, ACT Alliance et j’en passe.

Durant cette COP 21 qui se tient à Paris, les croyantes et les croyants du monde entier ont voulu d’une seule voix dire « STOP ». Cette union s’est confirmée par une pétition que 1 780 528 personnes de toutes confessions confondues ont signée et remise à Mme Christiana Figueres, la Secrétaire exécutive des Nations-unies pour les changements climatiques en présence de M. Nicolas Hulot, l’envoyé spécial de la France pour la protection de l’environnement.

Ce moment a été d’une importance capital car les croyantes et les croyants sont plus que jamais déterminés à s’engager non seulement pour une réduction des émissions de gaz à effet de serre mais aussi une décarbonatation de la planète d’ici 2050. M. Hulot, quant à lui, affirme que « la solidarité » est un des moyens pour parvenir à un accord concret et je le cite : « Écrivez l’histoire, ne la subissez pas ». Cette solidarité ne doit pas être seulement du côté de la justice climatique mais aussi de la justice sociale. Et cela va de pair, car les impacts des changements climatiques ont beaucoup d’influence sur la population et causent même plus de migration que les guerres.

Il est temps d’agir et d’agir pour notre chère planète car la terre peut s’adapter aux changements climatiques, mais il sera difficile aux êtres humains de s’adapter.

« Nous ne pouvons pas dire que nous savions pas ».

Porquoi je jeûne pour le climat

(Pascal Mama, âgé de 30 ans, représente la région Afrique au sein de la délégation de la FLM – composée exclusivement de jeunes – auprès de la conférence des Nations-Unies sur le changement climatique. Il est le secrétaire général de l’Église luthérienne du Sénégal, où il soutient des initiatives visant à la justice climatique, avec des partenaires œcuméniques comme laïques.

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Pascal Kama
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